Lettre économique d’Egypte : n°83 - avril 2018

Ce numéro de la lettre Economique d’Egypte a un profil très macroéconomique en raison d’une actualité riche qui confirme le redressement de l’Egypte. Ainsi, si l’excédent de la balance des paiements au premier semestre de l’année fiscale 2017/18 est en recul par rapport à la même période de l’année précédente, le compte courant confirme à la fois la reprise du tourisme dont les revenus sont en nette augmentation, tendance sur la période considérée, ainsi que l’augmentation des revenus du canal de Suez. Deux bonnes nouvelles pour l’avenir de la consolidation fiscale en cours. De même, la confirmation de la réduction du déficit de la balance commerciale apparait comme la seconde bonne nouvelle. Parmi les moins bonnes nouvelles, il convient de noter une réduction des IDE, signe que la confiance en ce qui concerne le climat des affaires n’est toujours pas revenue, mais surtout leur forte concentration dans le secteur Oil & gaz : l’économie réelle créatrice d’emplois peine à redémarrer et à attirer les investisseurs étrangers.

L’autre bonne nouvelle macroéconomique est la seconde émission, avec toujours autant de succès, d’Eurobonds cette année par l’Egypte, la première libellée en EURO. Depuis le lancement de la réforme monétaire et le flottement de la Livre égyptienne en novembre 2016, c’est la quatrième fois que l’Egypte sollicite les marchés où elle a levé cumulativement 11 Mds $ et 2 Mds EUR.

En ce qui concerne l’actualité sectorielle, la visite de la Task force Economie numérique du MEDEF International, dirigée par M. Marc Rennard (Orange) a permis d’explorer les opportunités existant dans ce secteur en pleine expansion en Egypte : cyber sécurité, identité numérique, e-gouvernement, inclusion financière et Fintech… Autant de domaines prioritaires où le savoir-faire des entreprises françaises peut s’exprimer et des partenariats se nouer avec des start-up égyptiennes très actives.

Nous profitons de ce numéro pour souhaiter la bienvenue au cabinet français de renommée internationale Gide-Loyrette-Nouel. L’installation de Gide en Egypte est un signal positif donné aux autorités égyptiennes : les entreprises françaises continuent de faire confiance à l’Egypte, et nul doute que la présence d’un cabinet comme celui-ci ne concourt à attirer des entreprises françaises. Gide désormais participera à notre chronique juridique mensuelle avec une première contribution sur la récente loi sur les faillites, autre signal positif donné par l’Egypte aux investisseurs en matière d’amélioration du climat des affaires. Je rappelle que ces chroniques juridiques relèvent de la responsabilité exclusive de leurs auteurs et ne sauraient engager celle du service économique.

Bonne lecture,

Jérôme Baconin
Conseiller économique

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