Le métier d’ambassadeur

L’ambassadeur, "chef d’orchestre"

L’action de l’ambassadeur s’exerce plus particulièrement à travers son rôle d’animation de la chancellerie, qui est son "état-major" et la plaque tournante de l’ensemble de sa mission.

Elle s’exerce aussi à travers sa coordination des services spécialisés. Chaque spécialiste joue un double rôle. Il dirige un service autonome et il est conseiller technique de l’ambassadeur, qui peut toujours évoquer une affaire à son niveau.

Le développement des réseaux techniques aide l’ambassadeur à jouer son rôle de représentant de chacun des ministres. Sa responsabilité de coordonnateur en tant que dépositaire unique de l’autorité de l’État en est accrue : il réunit toute l’équipe chaque semaine.

Comment devient-on ambassadeur ?

L’ambassadeur de France dans un pays étranger (ou le représentant permanent auprès d’une organisation internationale) est nommé par le président de la République en Conseil des ministres sur proposition du ministre des Affaires étrangères, c’est-à-dire selon la procédure la plus solennelle. C’est un des " emplois supérieurs à la décision du gouvernement ", qui peut donc, en droit, nommer qui bon lui semble. C’est l’habitude aux États-Unis, où les ambassadeurs changent avec les présidents. En France, le cas est rare. Le choix se porte presque toujours sur des diplomates ayant une bonne pratique de leur métier, autrement dit ayant atteint le grade de ministre plénipotentiaire ou au moins de conseiller de première classe.

Le chef de mission à son poste

L’ambassadeur assume la plénitude des pouvoirs de l’État à son poste. Il est responsable de tout ce qui intéresse la France dans le pays où il se trouve. Le ministère s’efforce de le guider dans l’exercice de cette responsabilité.

Une fois désigné par le Conseil des ministres, le futur ambassadeur doit obtenir l’agrément du pays où il se rend. C’est ensuite seulement que sa nomination sera prononcée et publiée. Arrivé à son poste, il est reçu par le ministre des Affaires étrangères, puis par le chef de l’État, auquel il remet la lettre du président de la République notifiant sa nomination ; c’est cette lettre que l’on appelle "lettres de créance" (toujours au pluriel). Il est alors "accrédité" et jouit des immunités et privilèges garantis par le droit international, qui sont destinés à le mettre à l’abri de toute pression de la part des autorités du pays de séjour.

Dernière modification : 19/04/2018

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